La particularité agréable de cette mission, est la présence permanente du monde animal. Toutefois, j’ai le ressenti et sentiment de deux mondes parallèles. L’un avec ses obligations de réussite, de timing, de courses existantes contre la montre afin de trouver un bateau pour qui le temps s’est arrêté.
Le deuxième est celui de la banquise. Rythmé au gré des saisons et des impératifs de nourriture, de reproduction et de défense. Pour ce monde-là, notre entreprise doit paraitre vaine. Malgré notre agitation et le brouhaha permanant des machines, ils nous acceptent comme faisant partis d’un tout. Leur curiosité brise la méfiance, nos spectateurs sont faits de poils et de plumes.
Cela ne leur pas toujours rendu service, alors que nous nous ruons sur nos caméras et autres appareils de prise de vue afin d’immortaliser le moment, les membres de l’expédition de E. Shackleton se ruaient sur leurs fusils afin de « mortaliser » les curieux ! Le règne animal à cette particularité d’ignorer parfois la rancune !
Toutefois dans cette contrée idyllique le danger guette. Si l’ours blanc, qui ne vit que dans l’Arctique, ne fait pas parti des prédateurs, il en est un qui effraie tout aussi bien : le phoque léopard. Les stigmates qui ornent le corps de certains phoques crabier attestent que le vilain est hargneux. Les orques épaulards réclament également leur tribut, mais loin des eaux libres, il y a peu d’espace dans les glaces pour accueillir une espèce grégaire. Le piège pourrait se refermer sur les prédateurs privés de source d’air.
Une espèce attire particulièrement notre attention. Il s’agit du phoque crabier. Ce sont des animaux grégaires et nous avons la chance de pouvoir les observer au quotidien. Leur comportement est joyeux et lorsqu’ils ne dorment pas, ils passent leur temps à jouer. Pour se déplacer, ils rampent telles des saucisses animatroniques. Leurs reptations peuvent aller de 19 à 25 km/h. Si leur capacité d’immersion leur permet d’atteindre la profondeur de 500 mètres durant une dizaine de minutes, ils restent en moyenne entre 20 et 30 mètres de profondeurs durant 4 à 5 minutes. En dépit de leur nom, ils ne se nourrissent pas de crabe mais de krill antarctique à 98 %. Le reste de leur alimentation étant constitué de poissons, de céphalopodes et d’invertébrés divers.
Nous nous ravissons des mises à l’eau et des récupérations égayées par ces chiots turbulents qui nous font oublier le froid mordant et la neige qui tombe parfois à l’angle.
The crabbers
The pleasant feature of this mission is the permanent presence of the animal world. However, I have the feeling of two parallel worlds. One with its obligations of success, timing, existing races against the clock in order to find a boat for which time has stopped.
The second is that of the ice floe. The second is the world of the ice floe, with its seasonal rhythms and the need to feed, reproduce and defend itself. To this world, our enterprise must seem futile. Despite our agitation and the constant hubbub of the machines, they accept us as part of the whole. Their curiosity breaks through the mistrust, our spectators are made of hair and feathers.
It doesn't always do them any favours, as we rush to our cameras and other recording devices to capture the moment, the members of E. Shackleton's expedition were rushing to their cameras to capture the moment. Shackleton's expedition would rush to their rifles to "kill" the curious! The animal kingdom has the particularity of sometimes ignoring grudges!
However, in this idyllic region, danger lurks. If the polar bear, which lives only in the Arctic, is not a predator, there is one that is just as frightening: the leopard seal. The stigmata on the body of some crabeater seals show that the villain is a snarler. Killer whales also claim their toll, but away from open waters there is little space in the ice to accommodate a gregarious species. The trap could close on predators deprived of an air source.
One species in particular attracts our attention. It is the crabeater seal. They are gregarious animals and we are lucky enough to be able to observe them on a daily basis. Their behaviour is cheerful and when they are not sleeping they spend their time playing. To move, they crawl like animatronic sausages. They can crawl at speeds of 19 to 25 km/h. If their immersion capacity allows them to reach a depth of 500 metres for about ten minutes, they remain on average between 20 and 30 metres deep for 4 to 5 minutes. Despite their name, they do not feed on crab but on 98% Antarctic krill. The rest of their diet consists of fish, cephalopods and various invertebrates.
We are delighted with the launches and recoveries brightened up by these turbulent puppies which make us forget the biting cold and the snow which sometimes falls at the corner.
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